Essai d’analyse phénoménotechnique des taches d’encre du Psychodiagnostic de Herman Rorschach.

Une autre rationalité projective des déterminants et des modes d’appréhension.

Loïck M. Villerbu, Pr émérite. Psychologue, Psycho-Criminologue, Rennes 2 et Paris 7.

2019

Loïck M. Villerbu. avril 2020

Une invention et une rupture épistémologique

L’Interprétation Libre des Formes Fortuites (ILFF) fait partie des grandes inventions méthodologiques du XXe siècle, dans un parcours scientifique en expérience continue d’appareils de production de savoirs sur la psyché et ses avatars. L’intérêt de l’ILFF tient, entre autre, dans ce qu’il est aux carrefours1 de recherches plus larges, interrogeant différentes dimensions anthropologiques de l’homme : l’art, la divination, les sciences médicales/psychologiques. »

Taches et gribouillages faisaient partie d’une culture artistique, tout comme l’art des masques ; ces médias étaient également inclus dans des expériences mantiques qui rendaient compte d’un rituel magique, traditionnel. Un savoir était là, disponible, il n’y avait qu’à puiser et pour cela il fallait un initié.

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A propos des signes dénonciateurs de la pédérastie et de leur critique expertale…

G. Bachelard . « L’instrument de mesure finit toujours par être une théorie et il faut comprendre que le microscope est un prolongement de l’esprit plutôt que de l’œil »1

Pr. L-M. Villerbu,

ICSH/R2/2006

De la complaisance naturaliste chez A. Tardieu (1818-1879) à propos des signes dénonciateurs de la pédérastie et de leur critique expertale au XXIe siècle.

Au travers

Introduction

Ce travail d’épistémologie et de clinique expertale prend source dans deux Pôles Ressources « Déviances, délinquances et sexualités » et « Ethique » de l’Institut de Criminologie et Sciences Humaines de l’Université de Rennes 2. Et plus particulièrement dans le contexte des recherches du laboratoire de Cliniques Psychologiques, psychopathologie et Criminologie. Il naît d’interrogations cliniques sur la construction du lien social et de ses avatars vus par la biais des comportement sexuels déviants et ou délinquants, dans un contexte d’enquête de terrains d’une part, de pratiques expertales d’autre part, c’est à dire d’études dont une partie non négligeable est destinée à produire des données de référence pour un ensemble de décisions ou de préconisations judiciaires. Des données qui, qu’on le souhaite ou non, prennent valeurs de preuves2 au moins consensuelles et toujours susceptibles d’être menées en contradiction. C’est là le fait même d’une décision inscrite dans un débat social ou judiciaire et dans toute controverse scientifique qui ne pose pas en dogme ses référents fictifs. Lire la suite

La Compulsion de punir 

Tony Ferri publiait en 2015 « la Compulsion de punir ». Il m’en avait demandé une post face, confiant la Préface à R. Schérer qui avait écrit « La fin d’une illusion ».

Je lui avais répondu sous forme de deux textes, l’un sur un Pari, l‘autre sur sa composition. Ce sont ces deux textes qui sont présentés, ci-dessous.

Tony Ferri, La compulsion de punir, L’Harmattan, 2015. Tony Ferri La compulsion du punir, post face, fin

Un pari : la peine à la recherche de rationalités anti compulsives.

Le travail de T. Ferri illustre et est exemplaire de cette suite incessante de recherches sur les intentions organisatrices de la peine et des acteurs de la peine. La peine est vue du côté de celui qui la donne, l’exerce et parfois, peu, du côté de celui qui la subit. Lire la suite