A propos

Professeur Loick M. VILLERBU

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Né le 26 avril 1943 à Guingamp(22), Bretagne.

3ème d’une fratrie de 5 enfants, père cadre dans une entreprise; il partageait ses temps de loisirs( !) entre la politique,( il fut conseiller municipal) et le sport (encadrant dans les patronages), mère au foyer.

Etudes secondaires au Collège Notre Dame de Guingamp.
Etudes universitaires à Rennes, propédeutique littéraire et orientation vers la psychologie en1962.Trois ans d’études et obtention de la licence puis du DES de psychologie.
Parcours professionnels

Entre en 1964 d’abord à la Direction Départementale des affaires sociales, Protection de l’enfance, Hygiène infanto-juvénile, puis à l’Hôpital Psychiatrique St Men qui deviendra par la suite le Centre Hospitalier Spécialisé Guillaume Régnier.

Psychologue clinicien hospitalier pendant 10 ans, travail diagnostique et mise en place des premières interventions en psychothérapie institutionnelle. Animation de groupes  de paroles et d’ateliers de créativités auprès de patients dits alors alcooliques chroniques, de chronique malades mentaux ; il participe à la mise en place de ce qui deviendra les Unités d’alcoologie, la psychiatrie de secteur, l’ouverture des pavillons et leur mixité. Premières expériences de psychologie-psychiatrie en prison à travers une pratique expertale de sapiteur, intégrant l’activité alors banale, du psychiatre médecin chef de service avant qu’il ne devienne psychiatre de secteur et que se consolide son statut de médecin du secteur public.

Temps de psychologue praticien, durant lequel il réalise une thèse de Doctorat es lettres sur les Théories et le Test de Frustration de Saul Rosenzweig ; thèse commencée à Rennes et soutenue à Nice en 1969 sous la direction du Pr. Roger Mucchielli. Donne des cours à l‘Ecole d’Assistants Sociaux de Rennes, devenue plus tard, en prenant une autonomie, Institut de Formation au Travail Social. Chargé de cours à la l’Université de Rennes 2, département de psychologie, sur les techniques projectives. Relations soutenues avec le Pr. G. Durand, de Grenoble qui l’initie à l’anthropologie de l’imaginaire ; avec le Pr. J. Gagnepain de Rennes 2 en ce qui concerne la Théorie de la Médiation ; avec le Pr. P. Fédida Paris VII qui l’incite à poursuivre les trajectoires découvertes avec L. Binswanger et plus anciennement avec la phénoménologie et les psychiatres phénoménologues.

Ces activités de  psychologue clinicien de service et de secteur vont au cours des années 1972-1974 se partager avec la création et la direction d’un Centre médico-psychologique pour enfants et adolescents à Fougères dans un contexte associatif et offrant une palette de dispositifs thérapeutique, psychopédagiques et de rééducation d’obédiences différentes.

Entre à l’Université de Rennes 2, en 1974, en tant Maitre de conférence, Psychologie, Psychopathologie chargé de l’enseignement de ce qui allait devenir officiellement la Psychologie Projective, création de module d’enseignement progressif en 2e, 3e, année et début des analyses doublement interprétatives, transféro-contransférentielles à partir d’une connaissance approfondie d’une large gamme d’Epreuves Projectives. L’enseignement de psychologie projective se structure sous la forme d’apports épistémologiques, cliniques et s’élabore progressivement en un enseignement de psychologie et psychopathologie projective ; l’objectif, donner une base anthropo-clinique et anthropo-pathologique aux inventions projectives déborde largement celles-ci et permet d’envisager une « Clinique Psychologique », où il apparait plus clairement que la psychologie, dans ses différents états et sous disciplines est fondamentalement une axiologie qui selon les temps et les urgences sociétales s’est fait axiométrie et axionomie tandis que la clinique comme méthode, au-delà la division héritée du XIXe siècle d’une psychologie clinique et d’une psychologie expérimentale devenait ce par quoi les « choses » résistent aux mots par lesquels l’observateur cherche à en rendre compte, intégrant de fait les apports de G.G Granger. Que cela soit auprès du lit du malade ou dans un laboratoire ou en terrain d’observation participative.

La clinique quittait ses espaces originaires et commençait à ne plus s’y confondre. De nouvelles heuristiques en découlaient permettant de discriminer une pratique de la théorie d’une théorie de la pratique. Les analyses phénoméno-existentielles conjointement aux approches freudiennes puis structuro-lacaniennes, sans jamais s’y résoudre, la lecture assidue des travaux de Foucault et de Althusser, succédant aux travaux de Bachelard et de Canguilhem ont dès lors permis de prendre  un tournant significatif, s’étayant sur les analyses structurales et la critique de l’humanisme. Les travaux entrepris vont à partir de ce moment se faire tantôt en proximité avec un patient, tantôt en proximité avec les groupes ; les modèles cliniques intégrant peu à peu certains dispositions quantitatives et permettant de réinterroger une psychologie dite positive, explicitement centrée sur les comportements et les symptômes mais bien plus riche et ouverte que ce qu’une analyse franco-française étroite et dogmatique veut bien en entendre.

Intérêts scientifiques et intérêts liés au suivi psychologique vont se structurer  sur la clinique des processus dits de compensations dans le chemin tracé par Minkowski ; une analyse expérimentale des concepts de confabulation et de contamination (empruntés à K. Khalbaum)à l’œuvre dans l’épreuve d‘interprétation libre des formes fortuites de Rorschach autant que dans le subtest d’Arrangement d’images du Wechsler-Bellevue servira de tremplin à l’étude des aménagements psychiques défensifs  et de leurs étayages; ils seront à la base de ce qui va devenir la Guidance Projective et l’Analyse Inductive des Réactions de l’Environnement aux postures existentielles de chacun, en usant  des épreuves donnant lieu à une Médiation Scénique Projective. L’effort de théorisation porte sur trois épreuves projectives  Le PFT de Rosenzweig renouvelé a été présenté à Rouffach en 1981, et sa refondation globale allait devenir le TIDC en 1993(Congrès de Lisbonne), le Make a Picture de Shneidman qui dans la reformulation actuelle (consigne, usage du matériel) est devenu l’Epreuve d’Elaboration Assistée de Scénario (Congrès du CIFAS à Ottawa 2005). Le Village Imaginaire de R. Mucchielli, sur la base critique des thérapies brèves, a été l’objet des travaux des travaux entrepris par Y Denis et L’association ARPEJ, après la thèse que celle-ci lui a consacré.

Parallèlement à ces activités  en psychologie, une formation au près des étudiants en Sciences de l’Education permettait de développer sous la forme des Ateliers de l’Impossible, les effets de consignes aux objectifs intra-conflictuels et dont l’aménagement est une condition de survie d’un groupe aléatoire. Ces travaux faisant partie d’un axe de travail réuni sous la notion de Clinique de l’Extrême, clinique étudiée en laboratoire et qui fut exportée dans les Ateliers du Mercredi ( du nom des jours des cours) vont concourir avec les travaux sur les médiations scéniques projectives à proposer les bases d’une analyse séquentielle clinique dont la théorie, les modes opératoires et les objectifs vont progressivement  s’approfondir au cours  de la production d’analyses expertales commencées dans les année 198O et trouver une débouché opérationnel, permis par la direction pénitentiaire de Rennes entre 1993 et 1999 dans ce qui va alors s’appeler l’Analyse Criminelle Séquentielle, polymorphe. Les travaux se fixent dès lors sur les productions criminelles et leurs acteurs, délinquant et acteurs de la sécurité, magistrats. La clinique comme méthode s’émancipant de ses lieux d’observation initiaux, et se théorisant permettra des travaux aussi variés que l’étude des interventions Police secours en différents familiaux, l’accueil dans les Commissariats, les Stratégies d’audition et les stratagèmes opératoires réalisés pour la Police Nationale, l’hétérogénéité des espaces pénitentiaires, de leurs attributions différentielles et des conflictualités qu’ils induisent.

De 1981 à 1986 trois colloques internationaux viendront ponctuer des temps de Travaux : à travers grandes grands figures mythologiques, Eros (le contrat et son caractère d’alliance inconditionnelle en pratiques de santé mentale), Ares (Violences, délinquances et psychopathie), Thanatos (les pratiques du mourir). D’autres colloques, séminaires, journées de travail contribueront à exploiter les travaux de terrain : le travail d’intérêt général et le suivi psychologique, l’appendre en prison… la psychologie et la psychopathologie expertale, l’éthique en psychologie expertale… pour formaliser progressivement deux grands ensembles d’interrogations sur les questions éthiques, d’un point de vue diagnostic et du point des interventions sociales.

L’impulsion donnée aux études sur la criminalité, la chaine pénale, les dispositifs de soin et d’accompagnement en détention ou pour les auteurs d’infractions, mineurs ou relevant du droit commun… les concepts opératoires de responsabilité et de culpabilité, de sanction et de peine s’accompagnent de création de dispositifs pédagogiques universitaires et hors universités : 1990, considérant le manque de présence clinique des étudiants en psychologie , déjà trop focalisés sur les dispositifs restant au plus près des patients hospitalisés en psychiatrie, un module Actualités Cliniques  construit une interrogation sur les pratiques de soi et d’autrui déviantes ou infractionnelles, concernant la mort, la sexualité, le désir d’enfant, le désir d’être parent…. Module qui se transformera en DU Criminologie et Troubles du comportement ; il cessera d’exister lorsque les responsable universitaires considéreront qu’il fait double emploi avec la création d’un DESS de Cliniques Criminologiques en 1999, renommé Cliniques Criminologiques et Victimologies quelques années plus tard, devenu Master de Cliniques Criminologiques et Victimologie au moment de l’application, accrédité officiellement par les ministères comme donnant le titre de Psychologue en 2007, re transformé en option d’un Master plus généraliste dans la réforme LMD, effaçant de fait les distinctions recherches et professionnalisation, ce qui état un bien mais plus grave occultant la dimension spécifique d’un tel enseignement à visée professionalisante non généraliste. Défaisant dans les faits ce qui avait été organisé pour plus de rationalité opératoire, éthique et clinique dans le marché du travail et le besoin de spécialisation, détricotage dont le caractère mortifère s’offre à l’analyse sur l’axe : à qui cela profite-t-il ?

L’option psycho-criminologie, terme emprunté à Ferenczi, au carrefour des références ordonnées sur la Subjectivité et le Droit (dans un nouage axiologique) est, depuis son émergence historique  dans les propositions d’une clinique institutionnelle et subjectale commencée il y a quelque 20 ans, désormais installée dans le paysage d’une criminologie rennaise et internationale pour laquelle il reste à penser une psychologie juridique afin de ne pas assujettir au pénal, en tant que droit et procédure, la pertinence et la consistance d’un objet qui se dessine peu à peu dans les effets  contemporains du droit positif.

Relations scientifiques et professionnelles privilégiées : les avocats, les personnels de l’administration pénitentiaire, magistrats, psychiatres… police et gendarmerie France, Algérie. Les Universités qui en France développent des enseignements dans le rare( !) même axe disciplinaire : Pau, Poitiers, Nantes, Paris V et à l’étranger, Portugal (Lisbonne, ISPA, enseignant associé), Belgique (Louvain la Neuve, Liège), Argentine (Rosario), Italie (Turin), Québec (Montréal).

Les travaux se publient et font le point : Dangerosité du lien sectaire, Dangerosité et Vulnérabilité en  psycho-criminologie, Identification et analyse sérielle en psycho-criminologie, Temps psychique et Temps judiciaire. D’autres sont en attente de publication : Femmes, Féminin et Criminalité, Meurtre d’enfant, Enfants meurtriers, dans l’objectif de suivre en les formulant d’un double  point de vue scientifique et professionnel, les déplacements des grandes figures de la mise à mal du lien social, en ne se centrant pas de façon exclusive sur la pathologie.

Lecteur pour les Revues, Evolution Psychiatrique, Psychologie Clinique, SEJED, Psychiatrie et Violence, Bulletin de Psychologie.
Clinicien psychologue et psychocriminologue : pratiques expertales, clinique sous injonction, supervision.

Investissement professionnel

  •     Ex membre du CS de Rennes 2, Ex membre du CEVU de Rennes 2
  •     Ex Membre de la Société du Rorschach et des méthodes projectives.
  •     Ex membre de la Société de Neuro Psychiatrie de l’Ouest.
  • Membre de la Société Française de Criminologie
  • Membre de l’ARPEJ
  • Membre de l’ARTASS
  • Membre correspondant étranger du CICC
  • Directeur fondateur du Laboratoire de Clinique Psychologique, Psychopathologie et Criminologie (C2PC)
  • Directeur fondateur de l’Institut de Criminologie et Sciences Humaines de Rennes 2
  • Président fondateur du GIS CRIMSO
  • Membre des  Centres de Ressources (loi de 1998) des Pays de Loire, Rouen Caen Normandie
  • Pt du CS du Congrès International du CIFAS (Agresseurs sexuels, victimes et santé publique), Paris 2007
  • Membre de la commission ministérielle 2005-2007 sur La Justice Restaurative.

Auditionné en France par les commissions Burgelin, Lampérière, Profilage criminel ; Commission d’habilitation de programmes pour les auteurs d’agressions sexuelles, Québec ; Gouvernement Fédéral, Ottawa. Comité d’habilitation de ressources pour la demande de subvention de Revues à Montréal.
Comité d’études des demandes de subventions pour des dossiers de recherches (Ottawa).
Membre des comités scientifiques internationaux de titularisation de professeurs en psychiatrie et criminologie, en criminologie et psychologie (Suisse, Québec…)

Parcours Sociétal

  • Président des Associations : ex VPt. de l’Association ARPEJ, ex Président de l’Association pour la Recherche en Cliniques Psychologiques, Ex-Président de L’Association pour la Réalisation d’Actions Sociales Spécialisées (ARASS).
  • Fondateur et Ex Président de la Conférence des Présidents d’Association du Dpt 35.
  • Mission ONG en Algérie 2004 (Dellys, tremblement de terre).