La Ciminologie érigée en discipline autonome.

crimino_erigee05 mai 2012

Réponse à Mmes Brafman et Rey-Lefebvre le 13 mars 2012, au Journal Le Monde et non publié.

Réponse écrite à leur demande à propos de l’article sans nature ni culture  organisé sur les idéologies conservatrices défendues par L. Mucchielli et al.. J’étais alors présenté comme un consultant extérieur, et à la retraite.

Voir l’ouvrage en sortie aux Ed. L’harmattan. « la criminologie des mythes aux réalités ». Et la droit de Réponse Recueil Dalloz, 3 mais 2012, n.18.7511,1137,p.1136

Comme vous l’observez l’engouement est certain, progressif. Pas seulement une question de nouveauté mais chez les demandeurs, une conscience émergente : l’insuffisance des contenus et références des formations actuelles.  Et jamais ne se sont autant multipliées les formations complémentaires (criminologies, victimologies, violences, etc.): des formations hors cursus et donc non validantes dans un premier emploi.

Formations complémentaires trop « naturellement » insuffisantes ou trop souvent auto justificatrices (éparpillées, sans soucis de discussions) et peu (ou rarement) cadrantes du point de vue scientifique et de la qualité des travaux à mener tant au niveau de la recherche qu’au niveau des interventions (fonction cadre et fonction agent). Qu’elles soient juridiques (avocats, magistrats, policiers, greffe, avocats, etc.) psychologiques ou psychiatriques, sociologiques, éducatives ou encore et à  un autre niveau dans les métiers de la sécurité et des vivre- ensembles (collectivités, territoriales, médiations, documentations, etc…).

Les sortants des Masters (deux ans de formation après la licence ou équivalent) trouvent sans problème du travail (et dans tous les cas issus de la filière rennaise) dans les services en victimologie/traumatologie, d’autres dans les institutions recevant des auteurs d’agression……pas seulement les maisons d’arrêt ou centres pénitentiaires. Il y en a désormais auprès des ASE, Accueil étrangers,  commissariat, école de formation, Centres Hospitaliers, pratiques professionnelles de supervision etc. En comptant bien entendu sur les résistances des professionnels déjà diplômés qui privilégient ce qu’ils connaissent le mieux: eux même et leur maintien de territoires !

Cela dès que cessant de former en Diplômes d’Université -( compléments à une formation initiale dont l’attachement  est souvent tel qu’il ne permet pas de modifications substantielles d’approches pour les mutations de penser exigées par la criminologie actuelle)- est offerte une formation spécialisée universitaire et intégrée à part entière, ouvrant aux secteurs de la victimologie et de l’agressologie ( dans toutes les dimensions requises): une autre manière de concevoir personnes et contextes, collectifs et changements, de concevoir  différemment des modes d’interventions mono-disciplinaires qui comme tel ratent les objets de la criminologie actuelle, caricaturée pour les besoins, en sécuritaire, dans des visions corporatistes, sectaires et scientistes.

Loin que le droit soit premier (dans les faits il entérine des usages) et que la criminologie en découlerait (même si sans les écarts à la norme constitués ceux-ci n’auraient pas vu le jour, au moins de cette manière : la criminologie n’est pas réductrice aux sciences criminelles, pas plus que la personne à ses comportements)… Celle-ci est actuellement à considérer comme un fondamental. Ce sont les modifications des usages et des pratiques que chacun, individus et collectivité cherchent à entretenir ou à maintenir avec eux-mêmes, dans un environnement normatif, en changement, définissant non seulement des illégalités et mais et surtout, le rapport à celles- ci, aux autres qui font l’objet de la criminologie. Si tel est le cas il devient évident que la définition de la criminologie est bien autre que la définition rapportée par les disciplines académiques actuellement existantes qui oublient trop souvent qu’elles sont elles-mêmes « historiques et datables » ne pouvant voir ce qui fait criminologie, au mieux que comme objet ajouté au leur, au pire que comme un objet en trop. S’il est introuvable c’est parce que, a priori, on l’a fait disparaitre !

Y aura-t-il assez de débouchés ? Si vous lisez le rapport de la CNC vous pourrez voir la liste des institutions demandeuses ou en capacité de l’être dès que l’on aura sortie la criminologie de son ghetto.

Les mêmes questions se sont toujours posées dès qu’une création a lieu (il n’y a qu’à se rapporter à la création des cliniciens psychologues après 1945, ou plus près, de AES, et les exemples foisonnent). Parce que a priori ceux qui s’élèvent contre l’innovation ne peuvent (ou ne veulent) se donner le  moyens de concevoir comment vont se réorganiser les espaces professionnels et scientifiques.
Ce n’est donc jamais un ajout à… mais une redistribution des enjeux et des positions. Ce en quoi, somme toute,  tend toute société ouverte qui comme telle est toujours  en mutation.

Sincèrement,

Pr. L-M Villerbu
Psychologie-Pscho-Criminologie
Pr émérite Rennes2-Paris 7

La Criminologie entre au C.N.U.

Réponse à  l’éditorial du 12 avril 2012

Recueil  Dalloz – 3 mai 2012 – n° 18

(F. Rome, « Faits du Prince ! », D. 2012.  937).

04 mai 2012

Récemment, en ce lieu, un commentateur, qui en impose, a commis un éditorial renvoyant aux cœurs de république bananière (avec une note néanmoins  de  péjoration à l’égard de « l’autre côté de la méditerranée ») relativement à la création d’une Section de criminologie au sein du Conseil National des universités (CNU). Lire la suite

Membres de la future CNU SECTION 75 Criminologie

Mouvement du personnel
Conseils, comités et commissions
Nominations au Conseil national des universités

Pages 21 et 22 extraites du  Bulletin officiel n°18 du 3 mai 2012

NOR : ESRH1200176A
arrêté du 18-4-2012
ESR – DGRH A2-2

Vu décret n° 92-70 du 16-1-1992 modifié, notamment article 7 ; arrêté du 23-12-2010 ; arrêté du 25-11- 2011 ; arrêté du 13-2-2012.

Article 1 – L’annexe I de l’arrêté du 25 novembre 2011 relative à la nomination des membres titulaires du collège des professeurs du Conseil national des universités est ainsi modifiée : Lire la suite

La Criminologie a l’Université.

Mythes… et réalités

03 mai 2012

L’enseignement, la recherche et la formation en criminologie méritent d’être beaucoup mieux intégrés au sein de l’Université française, comme dans la plupart des démocraties qui nous entourent.

Prévenir, réprimer et traiter le phénomène criminel suppose, en effet, que des enseignements transdisciplinaires soient accessibles au plus grand nombre dans des UFR de criminologie. Lire la suite

Métiers de la Criminologie, compétences, emploi, profession.

Loick-M. Villerbu , Université Rennes 2, Septembre 2010.

Des emplois en mal de compétences.

Quel est le rapport entre une discipline académique enseignée à l’université et le marché du travail ? La question  devient particulièrement épineuse à propos de la criminologie. D’une part parce que nombreux sont ceux qui en France ont contesté et contestent qu’elle puisse être académique (en en dénonçant l’agrégat disciplinaire). D’autre part, parce que certains de ceux qui la promeuvent  comme discipline à part entière, tenant son objet de la complexité qu’elle requiert, peuvent vouloir faire entendre que l‘essentiel se tient dans  la formation devenue académique : la profession se donnerait de surcroit à qui le souhaiterait (facilitant alors, paradoxalement, tous les auto-engendrements). Le problème est qu’il existe un référentiel métier officiel, codifié et que le fait d’y figurer exige une définition des postes à offrir pour des projections de carrières. Lire la suite

Un Président d’Université agressé.

Quelques remarques psychocriminologiques sur les agirs infractionnels dont la cible apparente est la réputation ou la notoriété.

Des faits.

Le président de l’Université de Rennes a été pris à partie et agressé physiquement lors de la rentrée universitaire et de la prise de contact avec les nouveaux étudiants en 2009. Il a été l’objet de projection d’un seau de lisier ; ce que l’on pourrait considérer comme une arme par destination. Le fait qu’il ait porté plainte pourrait aller dans ce sens. Une agression physique indirecte.
Moins une rébellion qu’un outrage à une personne publique. Lire la suite

Enquête sur l’omerta universitaire : COS, réactions et ce qui s’ensuit.

Pourquoi je ne peux ni m’associer ni signer des documents qui témoignent d’un manque d’esprit coopératif,
éthique et déontologique :

Pour ne pas taire une situation d’intolérance et d’atteinte grave à nos responsabilités universitaires

Pour rendre visible un déni

Analyse détective et analyse psycho-criminologique sur un cas de Violences institutionnelles – 1

Certes aucun poste, dans le système universitaire, n’appartient de droit au gérant antérieur ; sans cette garantie il n’y a aurait plus de mouvement dans les orientations scientifique, les politiques de savoirs universitaires et les prises en compte des changements sociétaux.

Mais tout autre est la situation quand une assemblée considérée comme représentative prend une décision d’attribution de postes et de profilages. Alors elle engage une parole et de cette parole fait contrat. Promesse et avenir. Lire la suite