Le cas du 28 novembre 2019.
L’absence d’analyse systémique dans le traitement des violences conjugales est encore rendue visible et exemplaire dans l’information en faits divers que consacre Ouest-France du 28 novembre. Une information brute, sans commentaire et non signée. Et on ne peut plus exemplaire au temps des conclusions du Grenelle des Violences Conjugales.
« Il avait violenté son fils et sa compagne. Un homme a été condamné par le tribunal correctionnel pour des violences qui concernaient sa conjointe et son fils de 18 mois ». Des faits allégués : fouettés avec un câble de chargeur, des plaies sur le visage du bébé, du harcèlement sur sa conjointe. A Rennes, Dinard…
Lui nie. La démarche de dé-criminalisation mise en œuvre est explicitée. La pratique du malentendu : posture bien référencée, qui consiste à mettre (par exemple) en avant, réputation ou éthique, morale quant à soi-même et en symétrie à dénigrer, dévaloriser, affirmer l’immoralité ou les troubles de la personne qui allègue. Le profil, « ce qu’elle raconte n’est pas vrai, elle s’est lacérée elle-même ».
Elle dit ce qui a fait un déclic et rendu la plainte inévitable « mon fils en sang… j’ai réalisé qu’il ne changerait jamais ». Il est rapporté que le procureur a entendu son appel au secours et les « explications abracadabrantes » de l’auteur supposé.
L’avocate de la défense use d’une stratégie double, adaptée, en symétrie :
- Il convient de ne pas généraliser et faire de son client un autre exemple des Me Too.
- Des faits, il n’existe pas suffisamment de preuves.
C’est la fin de cette histoire qui est exemplaire et symptomatique de ce qui fait la crise actuelle concernant les légitimités judiciaires, « l’autorité parentale ne lui est pas retirée ». Ainsi au titre des exigences d’une langue judicaire (rien n’est prouvé/démontré) l’enfant n’a rien… et ne risque rien ?
Et la gestion de la situation ainsi créée est d’un autre ressort. Fin.
Autre exemple de ce que sanction et peine… peinent à se discriminer, du moins dans l’écriture qu’en a fait le(a) rapporteur(e) de la situation.