Les violences sexuelles chez le jeune enfant.

CONGRES‘sentiels, Actualité Médicales Nantaises, 16/17 novembre 2007

Existe-t-il un profil psychopathologique du coupable ?

La question posée autrement revient à se demander s’il existe une manière d’être et de faire identifiable et repérable, caractérisant de visu ou par construction psychologique un individu type ou une série d’individus type, représentatifs d’un type de délinquance, la délinquance et la criminalité dite sexuelle.

La réponse n’est pas simple parce que si l’on repère bien des caractéristiques comportementales et psychologiques le fait de les repérer chez un individu ne veut pas dire ipso facto que son porteur est effectivement délinquant réel ou en puissance, c’est-à-dire juridiciarisable.

Le fait qu’il s’agit de l’identification, dans le titre proposé, d’un coupable insiste sur un double registre judiciaire et psychologique ou psychiatrique ; donc une approche psychocriminologique.

Une analyse psychocrimologique permet de développer deux grands ensembles de points de vue, l’un tourné vers l’approche criminologique, l’autre vers l’approche psychopathologique, un versant d’analyse crimino-psychologique, un versant d’analyse patho-biographique

A-Préalables

A1- Des précautions préalables : Deux questions se sont posées dès que le phénomène a commencé à être mis à l’étude : une question de définition (définir ce que l’on va observer) et une question de typologie (définir le mode pratique d’observation empirique). Puis une troisième émanant directement de la réticence dont je faisais part précédemment : que faut-il de plus pour qu’un auteur potentiel devienne un acteur réel ? Cela tient compte de la marge qu’il y a entre des fantaisies sexuelles et la rêverie qui les nourrit et puis le passage dans la réalité d’une agression.

A2- D’abord une définition. Elle tient compte de tout le cheminement qui a été fait depuis que cette forme de délinquance quittant les prétoires est devenue, d’une observation médico légale, un souci pour le psychiatre, et un problème de santé publique.

Si la langue juridique identifie l’individu à son acte au point de désigner agresseur sexuel celui qui commet des actes mettant en cause la sexualité, les sciences humaines cliniques au cours de leurs observations ont pu mettre en avant le fait que le sexuel de l’acte agressif était bien trop souvent un prétexte pour en être une cause. C’est ainsi que l’on en est venu d’une part, à décrire et de l’autre, à poser des explications. La désignation des auteurs en est devenue variable.

Ce que l’on va ranger aujourd’hui sous le registre générique de la pédophilie, sous classe de la paraphilie versant médico-légal, c’est ce que nous nommons et avec réticence : agressions sexuelles, violences sexuelles, infractions à caractère sexuel, agression à caractère sexuel, agressions incestueuses… C’est un crime de sexe comme on appelle d’autres crimes des crimes de sang et non des crimes sanguins). Cet effet contemporain de réduire un comportement à son lieu d’exercice risque toujours d’amener à prendre pour cause ce qui n’est qu’incidence et effet d’autre chose.
On pourrait aisément prendre comme autre exemple le délinquant dit délinquant routier en oblitérant que le fait en cause que c’est d’abord une délinquante de route et non une délinquance de « routier ». Paradoxalement, et a contrario c’est un mouvement inverse qui a saisi notre droit à propos des infanticides ; le terme ne se trouve plus dans le code. La condition à laquelle le code ancien faisait référence, à savoir une femme dans tous ses états, a disparu pour ne plus laisser voir qu’un crime au-delà du genre.

A3- Pour dire quoi : que le sexuel est la plupart du temps secondaire à l’agression, que le plaisir orgasmique qui parait au grand jour dans une première observation et par projection de nos propres comportements est secondaire. Ce pourquoi l’on dit, par exemple, que l’agression sexuelle dirigée vers les enfants méconnaît les frontières générationnelles : l’objet cause de l’agression n’est pas celui que l’on croit ; on passe du sexe/sexualité à la génération cause.
Secondaire à quoi ? Deux réponses sont possibles :
A31 – c’est moins le plaisir orgasmique qui compte que le plaisir du pouvoir à prendre et de l’emprise exerçable et ce à moindre frais dans la mesure où des enfants sont supposés être moins susceptibles de résister aux assauts, que ce soit à leur force, que ce soit la séduction intimidation exercée. Que dans tous les cas la recherche vise à s’approprier dans la transgression d’une part, et d’autre part dans la réparation d’une enfance inquiète, une affirmation douteuse auprès de personnes de même sexe ou non , en tous les cas de même génération.
A32- – C’est la prise de possession et la destruction qu’elle engendre dans une forme quasi cannibalique qui se laisse aller à saisir, sous une forme de rapt, la jouissance supposée être là, disponible chez l’enfant (le non pair) et qui conduit dans certains cas la mort de celui-ci, non par souci de ne pas laisser de trace ou par accident du aux moyens de contention et de sécurisation des lieux, mais parce que un scénario (une construction psychique de contention autour du « voir » et de « l’entendre » et du dernier « souffle ») l’implique.
A33- Dans la mesure où le recel d’images pornographiques d’enfants est constitué il faut admettre une troisième catégorie de consommateurs délinquants, distincte des précédentes et ne conduisant pas nécessairement à des actes concrets. Délinquance de recel supposant donc une acquisition de biens illégaux et de manière illégale. Constituées sur des rêveries et des fantaisies autour de la transgression de l’intime, ces collectionneurs ont toutes les caractéristiques de tout collectionneur, organisé ou non avec ses réseaux et ses codes.
A34- Sans méconnaître, en outre, une délinquance de sexe, exhibitionniste ou voyeuriste, judiciarisée ou non, parfois initiatrice d’une délinquance agressive physiquement, souvent bien masquée sous des formes de légitimations naturistes ou « familialistes ».

I- Dynamiques crimino-psychologiques

1- Dynamiques temporelles : Dans l’un et l’autre cas on observera que les agressions peuvent être ponctuelles ou cycliques.

11- Ponctuelles i.e. attachées à des moments clés liés à l’environnement : rupture, séparation, isolement et solitude renforcée, sentiment de faillite personnelle, perte d’estime de soi et l’acte se présente comme un recours au même titre qu’une alcoolisation massive, à ceci près que les lieux du sexe servent (sont mis spontanément à contribution) sont plus investis que les lieux de bouche mais l’ivresse d’un dépassement de condition d’existence est la même. Un changement de conditions psychiques est recherché.
12- Cycliques et cela suppose davantage une forme d’apprentissage de soi et de l’environnement. De soi dans la mesure l’on peut assimiler les agressions à une programmation sérielle qui en elle-même constitue un mode de gestion de ses agressions et malaises psychiques (un état dépressif actif par exemple). Ce qui est alors recherché c’est moins la détente ou la décharge de tension que l’excitation engendrée par la transgression elle-même, la colère qui lui est associée et le fait de la mener le plus loin possible. Dans un scénario qui peut aller en se perfectionnant et qui implique dans le même temps une meilleure maîtrise et un meilleur contrôle de l’environnement. De fait une véritable étude d’environnement, alliée à une représentation mentale plus forte de ce qui est recherchée dans l’agression.

2- Une approche sur le versant criminologique mettra donc en avant des formes typologiques (au moins 6) qui sont autant de caractérologies attachées aux productions individuelles des agresseur et des agressions.

21- Les modes opératoires, i.e. la construction ou le montage de l’agression elle-même dans ses contraints de temps et de lieux et de contentions. Le matin, le soir, pendant une absence…
22- Les types de victimes, ce que l’on appelle le choix de la victime : si l’on excepte les victimes adultes, l’option porte sur le sexe ou le genre et l’âge, leur capacité défensive perçue, de façon plus ou moins prévalente. On conçoit que la résistance au changement de ces agresseurs et donc leurs modifications comportementales et subjectives seront d’autant plus difficiles à se faire que le choix de la cible est peu variée (tranche d’âges) Et on sait que la résistance au changement est encre plus grande quand il s’agit d’un choix porté sur les garçons
23- les attaques types concrètes : attouchements, pénétrations, usage spécifique de ce qui fait fonction d’armes (pénis, doigt, objet, bouche…)
24- les émotions recherchées ou non chez la victime : indifférence, exigence de partage par la force, souffrances et cris, souffrances et contentions, ou bien à leur insu et dans la surprise (d’où les poches percées et les gants de toilettes décousus..) dans un rythme lent ou rapide…dans un temps durée définie ou non.
25- les environnements recherchés ou non, extra ou intra familiaux avec leurs caractères propres : école, piscine, grandes surfaces (livres) square, chemins peu fréquentés, sous sol ou caves des immeubles, grenier ou grange, champs ou cabanes
26- une action solitaire ou en réseaux plus moins formalisés (de personnes qui se connaissent, de personnes étrangères, en terme d’échanges numéraires ou de troc (d’images ou de marchandises…) ou encore de groupe de convivialité s’apparentant à l’échangisme, ou plus graves organisant en fin de parcours des morts d’enfants)

3- Qui sont-ils ?

Pour des raisons historiques et politiques les agressions sexuelles ont été observées plus tôt chez les hommes. Les écrits médico-légaux à disposition montrent des observations quelque soit l’âge et le niveau social, quelque soit le degré de parenté ou non. Les études actuelles plus sensibles à la question des droits de l’enfant et aux effets traumatiques des agressions sexuelles, dans le long terme et renversant un certain nombre de normes et de valeurs établies rendent compte maintenant d’agressions sexuelles sur enfants et quelque soit l’âge de ceux-ci, par des femmes (et quelque soit leur degré de parenté ou non, sœur, parente, grand-mère…) et des adolescents (quel soit le degré de parenté ou non des victimes).

On doit être prudent quand on lit que tel enfant (quelque soit son sexe) de quatre ans a agressé sexuellement une petite fille ou un petit garçon du même âge, plus jeune où même quelque peu plus âgé, à la maison d’accueil ou à l’école, en famille ou cours d’activités récréatives… Quand non seulement la presse mais encore certains spécialistes parlent les concernant, d’agressions sexuelles commises et cherchent à les qualifiées comme telles judiciairement, il s’agit nous le savons mieux d’un abus de langage et d’un abus d’interprétation. Qu’il puisse imiter ce qu’il vu ou ce qu’il a subi, dit tout au plus qu’il mime un modèle d’appropriation de façon séductrice, intimidante ou destructrice ; mais dire qu’il s’agit là d’une activité sexuelle supposerait qu’il en est fait et vécu l’expérience intime d’une transformation identifiées de ses organes et de son corps. Autrement dit, que ses fonctions aient été à ce point mis en branle qu’il ait vécu ce qui s’apparenterait à un orgasme. Comment concevoir, par exemple, sans expérience personnelle de l’éjaculation chez le garçon, qu’il commet un acte qualifié de sexualité sur le modèle de ceux qui ont accédé au plaisir génital ?

On ajoutera à cela que les acteurs criminels peuvent tout aussi bien être homo- que hétérosexuels, célibataires qu’en couple, en en milieu de vie que dans le troisième âge. Ils sont ou se sont trouvés confrontés à des formes d’insatisfaction existentielle, globales, liées à l‘exercice a priori choisi de leur sexualité. Comme si un choix dépendait de l’exercice isolé d’un libre arbitre. C’est ce pourquoi, pourrait-on dire qu’après leur arrestation et leur incarcération certains optent pour un choix de partenaire sexuel, choix qu’antérieurement ils ne pouvaient que se refuser.

Notons encore qu’ils peuvent passer d’une forme à une autre et ainsi passer pour ce qu’on appelle d’honnêtes personnes au regard d’un observateur ou d’un environnement prêt à adhérer ou à croire ce qui se donne ou se présente sans confit évident.

II- Approches patho-biographiques et psychopathologiques.

Ou bien l’on se donne une approche par les structures psychopathologiques, telles qu’on les connaît ou bien l’on se donne approche par les stratégies qui informent et incorporent des processus psychiques dont on dira qu’ils sont essentiellement défensifs ; là, pour autre chose, dans un conflit déplacé. Nous n’aborderons les possibles approches par les traits de comportement ; elles se retrouvent plus ou moins dans les deux précédentes.

Dans les deux cas le clinicien psychologue et criminologue travaillera de fait (du moins en France), moins sur des traits isolables de comportements que sur des mises en scène (processus et stratégies) ou sur des objets psychiques mis en scène (les structures et leur objet inconscient). On travaillera moins à élucider des traits de caractère ou de constitution mentale, des modes d’expression dites symboliques et davantage des positions par rapport à soi, à l’autre…à propos de conflits subjectifs et intra psychiques.

II-1- L’approche par les structures est une approche sémiologique et à effets de recherche d’origines, étiopathogèniques. Névrose, psychose, perversion, psychopathie. Mais l’on sait qu’il ne suffit pas d’être immergé dans telle ou telle structure pour mettre en œuvre une quelconque dangerosité et notamment centrée sur les enfants par le biais d’attaques visant le sexuel. C’est le rapport toujours problématique dans les paysages politiques sécuritaires entre la folie et la dangerosité.
On sait mieux aujourd’hui que les attaques contre le sexe sont des modes défensifs venant à la place de…et que de telles attaques sont le résultat d’une insuffisance ou d’une faillite d’un équilibre précaire ; la défaillance favorisant l’attaque réelle i.e. la possibilité d’user de l’autre (de l’instrumenter en lui niant toute différence) pour pouvoir régler personnellement ses propres déraisons ou conflits psychiques.

Ainsi l’on a progressivement compris que de telles attaques, organisées ou non, sont plus le fait d’une décompensation agie et d’une tentative de reprendre le contrôle par rapport à ce qui s’est défait ou perdu sur le plan personnel et pulsionnel. La dimension narcissique (dépendance, immaturité..) est dès lors saisie avec une grande acuité dans ce type de troubles psychiques qui ne dit rien d’une pathologie de fond et qui ouvre les voies d’une étude des formes réactionnelles dysfonctionnelles dont les effets sont juridiciarisables, sans pour autant relever d’une pathologie mentale.

Les choses se présentent quelque peu différemment en ce qui concerne la structure dite perverse, laquelle ayant fait, a priori, e telle qu’elle a été construite dans ses débuts, de la sexualité, son champ électif de prise de pouvoir et de manipulation. Mais comme tout ceux que l’on peut définir comme pervers au regard d’une nosographie ne mettent pas nécessairement en acte et dans ce type d’acte de délinquance, les souffrances psychiques qui sont les leur…. il faut bien également imaginer que quand l’agir délinquantiel se réalise c’est encore parce que la structure psychique (l’échafaudage) ne tient plus, confrontée à d’autres exigences économiques (pulsionnelles, internes) ou relationnelles. Ce n’est pas donc pas la structure qui fait la chose délinquante mais son déficit ou sa défaillance quasi constitutionnelle si l’on entend par là sa fixation en terme de plasticité. Que le sexuel soit le lieu d’emprise et d’aménagement ne fait qu’insister sur l’impossible échange et partage de l’intimité : impossible et en même temps revendiqué.

D’autres enfants en d’autres lieux, par exemple en classe deviendront des boucs émissaires, antiques figurations de ce que aujourd’hui on nomme harcèlement, dans le couple harcelé/harceleur…

Pour cela on a pu inventorier les insatisfactions ou contradictions insupportables propres à chaque structure psychique et pointer le moment X… d’un recours à l’acte : au lieu de jouer sur soi-même et avec soi-même, l’agir délinquant de sexe (ADS), que l’on a représenté à tort comme un recours à l’acte faute de mentalisation ( l’acte n’est pas à considérer comme un recours mais ni comme une absence de médiation mais comme une construction aussi sophistiquée que peut être la mentalisation), vient utiliser le monde extérieur et instrumentaliser un autre, par exemple un enfant, dans une position sécurisée. Dans une position privilégiée ou élective, quand s’est développée une forme paraphilique essentielle comme la pédophilie ou ses formes approchées.

Dans d’autres positions et comportements quand la structure psychique est plus nettement orientée vers les modes névrotiques hystériques ou obsessionnelles, psychotiques et psychopathiques, narcissiques d’autres contradictions structurelles ont pu être envisagées. Mais il est à chaque fois question, dans la forme contemporaine et structuraliste de la psychopathologie d’une forme réactionnelle.

II-2- L’approche par les processus est essentiellement une approche qui cherchera les stratégies subjectives qui sont en jeu sans présumer de leur échafaudage. De telles stratégies vont alors apparaître quand les axiomes de vie, ces formes d’auto-prescriptions idéales non conscientes faites à soi même et dont l’objectif éventuellement a été oublié sont mises dans des impasses (impasses d’idéalité et de « menances » existentielles).Analogiquement au rôle que peut tenir l’alcool ou toute autre addiction dans l’essai de dépasser un état en usant de stratégies qui en produisent une répétition, déplacée.

Penser en termes de processus c’est travailler sur et observer les pratiques de soi-même en conflits.

a, b, c, d : Quatre grandes formes de Médiation-Issue-Echec par l’agir délinquant de sexe.

a- Stratégies de Dérivation b- Stratégie de rajustement
c- Stratégies de fuite en avant d- Stratégies de négation, inversion et transgression

a- Des Stratégies de dérivation.

2-1 Stratégies de substitution, par exemple dans les agressions incestueuses entre parents et enfants, entre enfants entre eux d’une même famille. A la place de.
2-2 Stratégies de déplacement : un enfant vaut par équivalence tout autre relation. Un enfant ou tout autre…

b- Des Stratégies de rajustement.

2-3 stratégies d’échec à la désespérance, faire échec à l’égarement de soi en posant des agressions de l’intime de celui qui s’est refusé. Chercher et trouver une prise et ou une résistance pertinente
2-4 Stratégie anti dépressive et anti abandonnique en collant à une famille de substitution et en cherchant de manière séductive au près des enfants de cette famille des espaces secrets de collusion et de proximité jamais obtenue auparavant.

c- Des Stratégies de fuite en avant.

2-5 Stratégie de recours convivial fusionnel dans l’indifférenciation des places et des statuts adultes et enfants, le groupe comme toxique.
2-6 Stratégie de ressentiment ou de réparation active où la scène vient comme punition d’un adulte référent, défi de rivalité et déni de la différence générationnelle.

d- Des Stratégies de négation, transgression et inversion.

2-7 Stratégies d’emprise et de contrôle total avec la volonté de se faire pédagogue de l’apprentissage de la relation amoureuse ou de sexe.
2-8 Stratégies de renversement et de soumission. La figure de référence par excellence est donnée en représentation dans l’ouvrage qui a fait connaître la figure imaginaire de Lolita, la Dolorès de Humbert Humbert de Vladimir Nabokov. Donnée à voir à un âge dont on sait par expérience qu’il est bien plus souvent plus précoce.

En conclusions, si le profil comportemental est le produit d’une analyse crimino-psychologique ou encore détective, on ne peut plus guère parler de profil dans l’analyse patho-biographique mais d’organisation structurale ou d’organisation existentielle.
Le choix de parler de l’une ou de l’autre tient essentiellement à la mission impartie et aux obédiences d’école des uns et autres cliniciens.
Il este un grand absent dans ces propositions : nous n’avons pas palé du traumatisme ni de traumatisme et de l’impact plus ou moins organisé et mis en scène, dans le temps d’une histoire et de privations, qu’il a pu recevoir chez celui qui va devenir un agresseur et notamment de jeunes enfants. C’est qu’il n’est nullement évident d’en faire l’histoire ni m^me d’en situer le statut dès qu’en clinique nous cherchons à dépasser les notions d’un événement cause et la répétition du même, dès que nous cessons de parler d’agression par identification, fut-elle projective, à l’agresseur. Considérant que cette forme de causalité ne représente qu’un aspect et sans doute pas le plus important de l’analyse étiopathogénique et existentielles des violences à caractère sexuel sur l’enfant : l’enfant en bas âge, l’enfant pré-pubère, l’enfant en cours d’adolescence, celui dont la morphologie hésite encore à se situer et à prendre des formes transitoires, entre deux extrêmes.

Nantes-Rennes le 16 novembre 2007
ICSH.

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