La criminologie en tapinois : Petites histoires en marge de l’histoire.

Tome-1 : Le 5 août  2012

Loick-M  Villerbu
Pr  émérite.

On sait,  les médias s’en sont fait le relais que la criminologie section 75 n’a pas  résisté à un  changement urgent de  culture : la criminologie n’a pu exister en France, après les poussées  stigmatisantes dont elle a été l’objet, qu’environ 5 mois pour finir sur le  bûcher un 6 août. Attendons que les assises de fin d’année se donnent encore le  temps et la volonté de poursuivre leur réflexion sur les formations complexes à  l’Université et ne continuent pas à confondre la discipline comme volonté  politique, avec les visées scientifiques dont elle est porteuse et qu’il serait  bien prétentieux et peu épistémologique, de confondre avec l’inter-, la trans-, la pluri-disciplinarité.

Le  funérarium était déjà préparé bien en avant.

Je ne  peux que renvoyer chacun à ce que nous en avions écrit dans l’ouvrage sorti au  printemps  et dans lequel je faisais le diagnostic du syndrome d’aliénation  disciplinaire (SAD) : La criminologie à  l’université. Mythes et réalités. L’Harmattan,  2012 par Robert Cario, Martine Herzog Evans,  Loick-M Villerbu.

En  témoigne cette lettre d’une conférence auto proclamée et la réponse que j’en ai  faite,

ACTE I

Xavier Pin a  écrit :

« Mesdames,  Messieurs, chers collègues,

Vous trouverez  ci-joint un communiqué de la Conférence pluridisciplinaire des directeurs de  centre de recherche et de diplômes en criminologie, créée à Bordeaux le 4 mai  dernier.
Ce communiqué est adressé à ceux et celles qui dirigent soit un  centre, soit un diplôme (master, DU) dont l’objet porte, en tout ou partie sur  la criminologie.
Je n’ignore pas  qu’il y a dans la liste des destinataires du présent courriel un clivage entre  ceux qui avaient ouvertement oeuvré, ou plus simplement pris parti, en faveur de  la section 75, et ceux qui s’y étaient fermement  opposés.
Il ne s’agit  pas d’essayer de « réconcilier » les uns ou les autres, ni de relancer la  polémique, mais d’informer le plus grand nombre qu’avec cette Conférence, une  alternative a été imaginée, qui vise à donner de la visibilité à nos formations  et nos recherches universitaires en criminologie et à les améliorer, tout en  respectant la pluridisciplinarité qui en constitue l’essence.

La  Conférence souhaite notamment devenir l’interlocuteur de la Commission permanente du Conseil National des universités pour faciliter, le cas échéant,  une plus grande ouverture du CNU à la criminologie dans le respect des disciplines existantes.
Ses moyens  d’actions doivent encore être imaginés (avec par exemple la mise en place d’une  plate forme internet vous permettant de communiquer sur vos travaux respectifs,  la restructuration des instituts de sciences criminelles, etc.), dans le cadre  d’un dialogue souhaitable avec l’association française de  criminologie.
Si vous approuvez cette  démarche et décidez de rejoindre la Conférence, merci de répondre à ce courriel,  en adressant votre réponse à M. Toulieux qui
assure pour l’instant notre  secrétariat.

Avec mes remerciements pour votre attention et mes bien  cordiales salutations.

Xavier Pin

ACTE II

Le  23-08-12.

« Bonjour,

Votre courrier m’avait échappé et puisque j’en étais  l’un des destinataires je me sens dans l’obligation d’y  répondre.

Il est clair  que votre projet soutenu par les mouvements universitaires plus réactionnaires  (l’indignation comme le respect formel des règles ont bon dos pour se donner une  bonne conscience : la pratique expertale au pénal en témoigne ) ne peut que  servir et entretenir l’état désastreux de la recherche et de la formation en  criminologie en France et dans ses rapports avec ses partenaires.

Votre  entourage tel que j’ai pu en faire l’expérience est bien loin des préoccupations  sociétales de renouvellement actuel. Il est dommage que confondiez les intérêts  sectoriels et catégoriels avec les visées scientifiques d’une criminologie dont  je ne vois la possibilité que dans la création politique d’une discipline.  J’entends bien que vous soyez dans la contrainte à la mésestimer: elle ne peut  se faire dans vos esprits qu’au prix de la perte de vos territoires et  privilèges.
Quant aux  projets que vous formulez je constate qu’ils consistent en dépeçage des  conclusions de la Conférence Française de Criminologie dont j’ai été le  président, entouré à l’encontre de ce qu’une presse de lobbying diffuse, non  d’une bande et d’un caïdat mais d’universitaires et praticien respectables dont  les travaux s’affichant clairement en criminologie ne sont guère  contestables.

Il est dommage que de courtes vues telles que la vôtre et  de ceux qui vous entourent nuisent à ceux là même (toute discipline et métiers  confondus) personnes et institutions pour lesquels nous sommes, par nos  privilèges universitaires, chargés de proposer au mieux les conditions d’un  vivre ensemble toujours plus en réflexions sur lui  même.

Je ferai savoir ma réponse à l’ensemble de la communauté universitaire et praticienne nationale et internationale avec laquelle je  travaille.  »

Pr Loick-M  Villerbu, Pr. Émérite,
psychologie-Psycho-criminologie

ACTE III

Le 30 août, réponse de Xavier Pin.

« Monsieur,
Je n’espérais pas des louanges de votre  part, mais je ne m’attendais pas non plus à des injures et des propos aussi  méprisants.
Je crois que vous me connaissez bien mal, ainsi que la  communauté universitaire que je représente. Peut-être pourrons-nous faire plus ample connaissance  lors du Colloque qu’organise l’AFC le 16 et 17 novembre  prochain.

Meilleures salutations. »

ACTE IV – à  suivre…

…et  ce sera d’autant plus intéressant que le groupe auquel se réfère Xavier Pin est contre toute section au CNU alors que l’AFC est pour une telle création et la  revendique.

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